Quelques plantes du supralittoral (recouvertes ± occasionnellement par l'eau salée ou les embruns) : ici les plantes de la vasière, certaines sont régulièrement inondées à marée haute (slikke) et les autres, plus hautes sur l'estran, sont inondées uniquement lors des marées de vives-eaux ou sont soumises aux embruns (schorre). D'autres se trouvent dans des étangs salés ou en milieu saumâtre (bordure des fleuves côtiers dans leur partie salée...). littoral vaseux : les plantes de la slikke Spartina anglica (Spartine anglaise) + de 2 épillets par épis (visibles en fin de floraison) ici les pieds dans l'eau en dessous des statices ▼ Cette espèce a pris la place de S. maritima grace à ses stolons qui lui permettent de rapidement coloniser les étendues vaseuses. Spartina maritima (spartine maritime) racines en touffe, pas de stolons, peu d'épillets par épis(3 max.) De couleur vert foncé, elle se trouve aujourd'hui cantonnée à quelques zones caillouteuses, peu facilement colonisables par les stolons de S. anglica qui est plus haute, d'un vert plus clair et dont les feuilles sont plus écartées de la tige (angle moins vif avec la tige). Les salicornes sont des plantes souvent difficiles à déterminer. Leur identification est possible au début de l'automne, lorsque la plante fleurit. Les discrètes fleurs se présentent sous forme d'écailles d'où dépasse parfois une minuscule étamine ou l'extrémité d'un stigmate. Les photos ci-dessous présentent des individus relativement typiques, mais il n'est pas rare d'observer des individus d'aspect intermédiaire, parfois issus d'hybridation... On distingue : - les salicornes vivaces, fortement enracinées , visibles toute l'année (Salicornia perennis et, exceptionnellement dans le 22, Salicornia fruticosa). - les salicornes annuelles, absentes l'hiver, moins bien enracinées et qui peuvent donc s'arracher très facilement (ce qu'il ne faut pas faire !). Salicornia procumbens (= S. dolichostachya) salicorne annuelle rameau terminal nettement plus long que les autres et souvent arqué sur le côté Salicornia fragilis (Salicorne jaunissante) annuelle, très présente en bordure d'estuaire sur la vase molle rameau terminal de taille comparable aux autres rameaux Par rapport à S. procumbens, S. fragilis a moins de segments par rameau, elle est en général moins compacte, et jaunit plus tôt (mais certains individus peuvent aussi rougir). littoral vaseux : les plantes du schorre (pré-salé) Salicornia perennis (Salicorne vivace) plante ligneuse bien enracinée, s'observe aussi sur la slikke les rameaux, couchés, rampent sur le sol et couvrent celui-ci (un seul pied peut couvrir 1m²) après la floraison (plus précoce que chez les autres espèces), les rameaux florifères deviennent orangés Salicornia fruticosa (Salicorne ligneuse) actuellement une seule station connue dans le 22 espèce vivace de grande taille (ici environ 50 cm) formant des buissons hauts Cette espèce, habituellement plus méridionale et très commune en Charente-Maritime, pourrait avoir été introduite par l'ostréiculture. en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-60423 Salicornia obscura annuelle forme de grandes touffes vert foncé, ne rougissant pas à l'automne souvent rencontrée au niveau des estuaires où elle peut remonter assez haut le long des cours d'eau espèce diploïde avec des rameaux florifères à aspect très bosselé, ce qui est aussi le cas des autres espèces annuelles du haut du schorre traitées ci-dessous (contrairement à S. fragilis et surtout S. procumbens, espèces annuelles de la slikke, tétraploïdes, avec des rameaux florifères peu ou pas bosselés) Salicornia disarticulata salicorne annuelle, de petite taille (moins haute que les autres) ▲ici quelques pieds de disarticulata, rameaux très courts une seule écaille par segment espèce plus petite et moins rouge, que l'hybride marshallii qui se trouve tout autour à l'automne, elle devient un peu jaune avec une petite tache rouge mais ne devient jamais rouge en entier Salicornia×marshallii salicorne annuelle issue de l'hybridation de S. disarticulata et S. appressa rameaux courts devenant rouge-bordeau à l'automne, sur chaque segment:1grosse écaille et 2 très petites Salicornia "groupe europaea" (appressa, europaea ou emericii) les 3 espèces de ce groupe comportent 3 écailles (= fleurs) par segment, une grosse écaille médiane entourée de 2 écailles seulement un peu plus petites (et non beaucoup plus petites comme chez marshallii) Halimione portulacoides (Obione) peut aussi se trouver en milieu rocheux ou même sableux en savoir plus : DORIS, Halimione portulacoides (L.) Aellen, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/4119 Suaeda maritima (Soude maritime) présente aussi parmi les galets Limonium vulgare (Statice commun ou Lavande de mer) Limonium auriculae-ursifolium (Statice à feuilles de lychnis) ou peut-être L. normannicum nervures des feuilles parallèles, espèce rare, trouvée en haut du schorre (au-dessus de L. vulgare) feuilles obovales, avec ici 5 veines longitudinales précisions apportées par Daniel philippon : "La détermination des Limonium, de manière générale est un exercice difficile, car dans une même population les individus peuvent présenter une morphologie différente... " Spergula media (Spergulaire marginée) fleurs d'assez grande taille avec des pétales de couleur très claire, au moins aussi longs que les sépales précisions apportées par Daniel Philippon : " plante très glabre (parfois seulement un peu pubescente au niveau de l'inflorescence) et sans partie ligneuse" Spergula marina (Spergulaire du sel) fleurs de petite taille avec des pétales roses vers l'exterieur et blancs à la base, plus petits que les sépales Cochlearia anglica (Cranson d'Angleterre) plante à floraison printanière, marais maritimes plus de détails : genre Cochlearia, tableau comparatif des trois espèces présentes sur nos côtes Triglochin maritimum (Troscart maritime) Plantago maritima (Plantain maritime) très commun sur le schorre mais aussi parfois en milieu rocheux feuilles partant de la base, étroites, linéaires ± lancéolées, à 3 ou 5 nervures parallèles épi cylindrique Bolboschoenus maritimus (= Scirpus maritimus) scirpe maritime bord d'estuaire ou dans les entrées d'eau douce des marais salés précisions apportées par Daniel Philippon : " Il se reconnaît aisément à sa grande taille (80 cm, parfois 1 m), son chaume nettement trigone, ses épis bruns hermaphrodites groupés et entourés de deux longues bractées foliacées, la plus longue plutôt verticale, la plus courte plus horizontale. Il pousse en général en populations importantes. " en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-9931 Carex extensa (Laîche étirée) espèce halophile, partie supérieure du schorre et suintements de falaises précisions apportées par Daniel Philippon : " Espèce commune, remarquable en particulier par ses très longues bractées foliacées, son unique épi mâle (en haut) et ses 2-3 épis femelles denses et courts. Pour être certain de l'identification d'un carex, il faut examiner à la loupe la forme d'un utricule sur les épis femelles, et la morphologie de l'écaille qui les recouvre." en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-13733 Juncus acutus (Jonc aigu) grosses touffes (jusqu'à 1,5 mètre de hauteur) schorre, bordures humides inflorescences globuleuses et denses, feuilles très piquantes pouvant occasionner des blessures Juncus maritimus (Jonc maritime) taille inférieure à celle de l'espèce précédente (1m max) schorre plante plus étalée, feuilles moins piquantes que chez le Jonc aigu, couleur vert grisâtre Juncus gerardi (Jonc de Gérard) schorre, marais littoraux tiges de petite taille (max 30 cm), grèles, d'où partent des feuilles Puccinellia maritima (Puccinellie maritime) sur sable en haut de plage, mais habituellement sur schorre, prés salés (plante appréciée des moutons) Tripolium pannonicum (= Aster tripolium) (Aster maritime) Cotula coronopifolia (Cotule pied-de-corbeau) plante invasive originaire d'Afrique du sud feuilles charnues embrassantes, pouvant être linéaires ou découpées fleur jaune éclatant, sans ligules en savoir plus : http://especes-exotiques-envahissantes.fr/connaissez-vous-cotula-coronopifolia/ Oenanthe lachenalii (Oenanthe de Lachenal) apiacée (=ombellifère) de la partie supérieure du schorre précisions apportées par Daniel Philippon : "Elle se caractérise, comme toutes les oenanthes, par une ombelle formée d'ombellules nettement séparées. Chez cette espèce, il y en a généralement entre 5 et 12 [beaucoup moins que l'oenanthe safranée (+ de 20) et beaucoup plus que l'oenanthe fistuleuse (généralement 2)]. Les pédoncules floraux sont cannelés, et les feuilles découpées-linéaires." en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-44450 Artemisia maritima (= Seriphidium maritimum) (Armoise maritime) grande (±50cm) plante vivace observée en haut du schorre ou sur les vases salées en bordure d'estuaire forte odeur feulles blanchâtres, cotonneuses (sur les 2 faces ) Ruppia sp (maritima ou cirrhosa) étang salé forme de grands herbiers sur lesquels ont été ici trouvés en abondance le petit gastéropode Jujubinus striatus, habituellement observé sur des Zostères marines tiges et feuilles filiformes feuilles linéaires très allongées à gaines membraneuses sur la photo de droite, la longue tige entortillée portant les fruits fait penser à Ruppia cirrhosa en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-58948 Carte de présence dans le 22 Samolus valerandi (Mouron d'eau) observé ici sur un étang saumâtre asséché feuilles de la base en rosette, puis feuilles alternes grappes de petites fleurs blanches à 5 pétales en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-60266 Althaea officinalis (Guimauve officinale) plutôt dans les zones humides saumâtres (en Côtes d'Armor) en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-3752 Alopecurus bulbosus (vulpin bulbeux) poacée (= graminée) observée en milieu saumâtre en savoir plus : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-3405 |