Famille :
Aeshnidae
Répartition
dans
les Côtes d'Armor (observations Cochu/Gully)
espèce
précédente
anisoptères
espèce
suivante
L'aeschne
paisible (Boyeria irene), aussi appelée spectre ou libellule
fantôme, est rarement facile à observer.
Lorsqu'elle est présente, on peut cependant voir
facilement le mâle volant le long des berges des
rivières,
inspectant les zones ombragées à la recherche de
femelles en ponte. On peut l'observer au crépuscule.
Le problème reste son identification: faire une photo de la
bête posée est un peu un défi,
elle se pose
rarement, peu en évidence, à l'ombre, et surtout,
ses
dessins et couleurs lui confèrent la plupart du temps un
parfait
mimétisme avec le milieu sur lequel elle se pose.
A distance, on remarque la tête et
l'extrémité de
l'abdomen du mâle qui sont de couleur claire, le reste de
l'abdomen
apparaissant discrètement annelé.
La patience, la technique ou la chance (?) peuvent néanmoins
permettre d'approcher l'animal dont l'identification est
alors
nettement facilitée!
Le mâle ci-dessous a ainsi été superbement
photographié par Daniel Lesparre que nous remercions
grandement...
photos
Daniel Lesparre
Lorsqu'on peut observer sa nervation alaire (ici sur un cadavre
collecté par Jean-Michel Broudic, merci à lui),
l'aeschne paisible est identifiable de façon certaine
grâce à la
présence de nervures transverses dans l'espace
médian: c'est le seul aeschnidé à
posséder ce caractère.
On
remarque aussi une plage plus sombre à l'apex des ailes,
celle-ci peut être plus ou moins marquée selon les
individus.
Contrairement au
mâle, la femelle ne
possède pas de bandeau clair au niveau de son
extrémité abdominale et ses ailes
postérieures sont arrondies.
photo
Marc Rapilliard
Ci-dessus à gauche, une femelle lors d'un laché
après
capture au cours d'une sortie organisée
par Bretagne Vivante sur le
Trieux.
La femelle pond seule dans des cavités située au niveau
des rives des cours d'eau. On peut remarquer sa position acrobatique,
pattes au-dessus du corps, qui lui permet de pondre sous la souche, les
oeufs étant
déposés dans le bois, verticalement au-dessus de
l'eau.
Le long du Léguer, nous avons retrouvé plusieurs
de ses exuvies (enveloppe de la larve laissée sur place lors
de l'émergence de la libellule), ce qui confirme sa reproduction au
niveau de ce fleuve.
L'exuvie d'aeschne paisible possède des épines
latérales bien marquées au niveau des segments
abdominaux 5 à 9, sa tête est plus large que
longue, avec un bord anguleux en arrière de l'oeil,
son masque est plat.
Identification de
l'exuvie confirmée par Guillaume Doucet,
que nous remercions ici vivement.
photo Daniel Lesparre
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